Le terme de "troubles dys", tout comme celui de TSLA auquel il a tendance à se substituer, recouvrent un ensemble assez hétérogène de conditions ayant en commun de reposer sur un dysfonctionnement cognitif, d’altérer les apprentissages scolaires, et au-delà tous types d’apprentissage, et ayant tendance à s’associer entre eux plus souvent que ne le voudrait le hasard : dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysphasie, dyscalculie, dysgraphie, TDAH.
Toutefois, ni le terme de troubles dys ni celui de TSLA ne figurent dans aucune des grandes classifications internationales que sont le DSM5 et la CIM11. Ces deux dernières, qui sont en fait des outils destinés à harmoniser les terminologies et les classifications entre les différents pays, préfèrent utiliser le terme de Troubles du Neurodéveloppement (TND) pour désigner un ensemble encore plus hétérogène de troubles incluant également l’autisme et la déficience intellectuelle.
A l’heure actuelle, du moins en France (mais des discussions similaires ont lieu dans d’autres pays) on s’accorde pour n’utiliser le terme de TND que lorsqu’on tient à harmoniser les diagnostics, par exemple lors d’études scientifiques ou épidémiologiques, et pour préférer parler de troubles dys, dès lors qu’on fait référence cliniquement à tous les troubles à l’exclusion de l’autisme et de la déficience intellectuelle. Pour autant, NeurodysPACA recommande d’explorer toutes les frontières entre ces diverses entités, partant du constat que des patients avec troubles dys peuvent présenter des symptômes associés de nature autistique, et que la limite est parfois frêle entre troubles dys et déficience intellectuelle.