L’objectif de cette étude est d’évaluer la perception temporelle des dyslexiques dans ses différentes dimensions .
23 dyslexiques phonologiques [8 ; 8 ans ( 0 ;4)] , 10 contrôles appariés sur l’âge chronologique et 10 contrôles appariés sur l’âge de lecture des dyslexiques ont participé à notre étude.
La perception auditive sur une fenêtre temporelle brève a été évaluée à partir de tâches de jugement d’ordre temporel de consonnes (J.O.T) et de discrimination de durées de consonnes ; tâches pour lesquelles un déficit a été précédemment retrouvé chez les dyslexiques. La perception du temps conventionnel a par ailleurs été étudiée à partir de deux questionnaires : l’un issu de l’examen clinique de l’enfant et l’autre, spécialement conçu pour notre étude, issu de l’interrogatoire des parents. De plus, les habiletés langagières, cognitives et la reproduction de rythmes (Stambak, 1951) ont été appréciées pour chaque enfant.
Les résultats ont montré 1) un déficit de perception temporelle à partir des tâches de J.O.T et de discrimination de durées des difficultés de perception et de manipulation du Temps conventionnel à partir du questionnaire des parents ; 3) un lien statistique entre ces deux dimensions Temporelles.
Enfin, au vu des nombreuses corrélations entre les diverses variables temporelles, phonologiques et cognitives, nous avons procédé à une l’analyse en composantes principales qui a permis d’identifier 3 facteurs correspondant à 3 dimensions du trouble temporel : a) une dimension séquentielle et phonologique ; b) une dimension attentionnelle et mnésique ; c) une dimension sensori-motrice et cognitive.
Prises ensemble, ces données ont 1) apporté des arguments en faveur d’un trouble temporel général dans la dyslexie de développement et 2) permis de proposer des hypothèses concernant les mécanismes neurobiologiques sous-jacents aux différentes dimensions de ce trouble.

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